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SOIREE SCIENTIFIQUE du 6 Juin 2024, conférences, débats et AG

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SOIREE SCIENTIFIQUE de la SIPFP  du 12 JUIN 2023 Conférence- Débat

Rêveries et Cauchemars en périnatalité

« A partir du concept de holding de Winnicott, Ruffiot parle de « holding onirique familial », proposant l’utilisation du rêve comme mode de communication et d’échange. Dans le creuset groupal familial, le rêve va favoriser la régression du groupe dans un consensus inconscient qui va tisser les productions oniriques de chacun pour fabriquer une enveloppe psychique. Le rêve est une forme primaire de pensée qui donne une première configuration à des représentations de choses qui, au départ, n’était qu’archaïques et sensorielles.

L’analyste, qui prête son appareil à penser, favorise cette rêverie et consolide l’enveloppe généalogique du néogroupe (Granjon). Cette rêverie donne une possibilité de constituer une forme d’activité mentale sur des choses inatteignables par n’importe quel autre canal. Elle est opérante car elle a une fonction de liaison, de transformation. En symbolisant des ressentis émotionnels primitifs, la rêverie va donner du sens aux impressions brutes non élaborées, à ce que Bion appelle les choses en soi non assimilées ou objets bizarres ou encore les éléments bêtaque le sujet peut déposer en l’autre (Bion,).On pourrait parler également en termes d’objets bruts (Kaës, Granjon) ou encore d’incorporats identifiés comme des ratés de l’introjection (Rouchy, 2000) ou selon Abraham, Torok d’effets fantômes surgissant des cryptes… » (Darchis, 2016)

Dans cette conférence-débat nous traiterons des difficiles rêveries du berceau psychique familial…

« Un seul rêve peut apparaitre comme la miniaturisation d’une analyse toute entière » (M. Torok, 1977, Une vie avec la psychanalyse, Par N. Rand, Aubier, 2002)

Avec la participation du groupe de recherche d’E. Darchis de la STFPIF, de PSYFA et de la SIPFP

Intervenants

Paola Aburto Brom, Psychologue, TFP en formation STFPIF, Trésorière SIPFP

Marthe Barraco, Psychologue, Thérapeute de couple et famille, membre PSYFA, Secrétaire Générale de la SIPFP

Pierre Benghozi, Psychiatre, Psychanalyste de groupe, couple, famille, Vice Président de la SIPFP, Membre STFPIF, SFTFP, SFPPG, EFPP

Elisabeth Darchis, Psychologue, Psychanalyste de groupe, couple, famille, Présidente SIPFP et AENAMT, Membre STFPIF, SFTFP, SFPPG, WAIHM, MARCE,

Audrey Diaz, Psychologue, TFP en formation, Vice secrétaire SIPFP

Marie Laure Royer, Psychologue, TFP de la STFPIF, Trésorière SIPFP

Daniele Texier, Psychologue, TFP en formation PSYFA

JohanneVion, art-thérapeute, formatrice au Mouvement d’Art-Thérapeutes.

 

SOIREE SCIENTIFIQUE de la SIPFP du Lundi 30 Mai 2022 

De 20Hà 22H30 En visio ZOOM

Fantômes autour du berceau en psypérinatalité

Avec les parrainages

de la STFPIF (Société de psychanalyse familiale ile de France)

de PSYFA (Association de Psychanalyse familiale)

et de l’IRP (Institut de recherche en psychanalyse du couple et de la famille)

Cette soirée scientifique annuelle de la SIPFP sera parrainée par la STFPIF, PSYFA et l’IRP. Elle a pour but de réunir des spécialistes de la psypérinatalité familiale, des psychanalystes, psychothérapeutes et professionnels intéressés par l’approche psychanalytique familiale en périnatalité.  Cette année la SIPFP et le groupe de recherche Psychanalyse familiale en périnatalité, se penchent sur les conceptualisations de N. Abraham et M. Torok concernant les effets fantômes qui font des siennes autour des berceaux, lors de l’ouverture des cryptes. Le projet est aussi de prolonger cette réflexion sur ces hantises qui s’inscrivent dans une transmission générationnelle de honte familiale.

Le travail du fantôme est « l’invasion par les éléments d’un drame non su en celui qui le subit » (Abraham et Torok, L’Ecorce et le Noyau, 1978)

DEROULE de la SOIREE SCIENTIFIQUE  du lundi 30 Mai 2022

-Elisabeth DARCHIS de 20H à 20H30 Introduction : une histoire de familles

-Paola ABURTO, Marie Laure ROYER, Audrey DIAZ et le groupe de recherche

de 20H30 à 21H15 Clinique des effets fantômes autour du berceau

 Pierre BENGHOZI de 21H15 à 22H, Transmission généalogique : Porte-Fantôme et porte la Honte en périnatalité

Discutante de la soirée:  Marthe BARRACO 

De 22H à 22H30  Débats avec la salle virtuelle  et conclusions

Intervenants et discutants

Aburto Paola, Psychologue psychanalytique, Trésorière SIPFP,

Diaz Audrey Psychologue psychanalytique, Vice secrétaire SIPFP

Barraco Marthe, Psychologue, Thérapeute familiale PSYFA, Secrétaire générale SIPFP

Benghozi Pierre, Pédopsychiatre, Psychanalyste, Thérapeute psychanalytique de groupe, famille et couple SFTFP, IRP, Vice Président SIPFP, Membre

Darchis Elisabeth, Psychologue, Psychanalyste, Thérapeute psychanalytique de groupe, famille et couple SFTFP, Présidente SIPFP, Fondatrice d’un DU Paris7

Royer Marie Laure, Psychologue psychanalytique, Trésorière SIPFP

 

Bibliographie

Abraham N., Torok M., 1978, L’Ecorce et le Noyau, Flammarion

Barraco M. et Lamour M., 1998, Souffrance autour du berceau, Nouv. Ed. 2021, Eres

Benghozi P, 2020, Amour et psyché, In Press

Darchis E., 2016, Clinique familiale de la périnatalité, Dunod.

Tisseron S., 2011, Les secrets de famille, Que sais-je ? Paris, PUF

Aburto P., Darchis E., Diaz A., Nauleau ML., Sablayrolles P., Royer ML., 2020 La vulnérabilité familiale en périnatalité, sa nécessité et ses aléas, Le Divan Familial, 45, In Press, pp. 73-88.

 Inscription avec le lien HelloAsso :

     Participants sur ZOOM : 15

     Membres SIPFP, STFPIF, PSYFA, IRP (à jour de la cotisation) : 12

     Etudiants et Professionnels en formation STFPIF, PSYFA : 8

CONFERENCES- DEBATS à la SIPFP

(Société internationale de psychanalyse familiale périnatale)

 

Lundi 14 Juin 2021 sur ZOOM  de 15H à 16H45  GRATUIT sur ZOOM

La conjugaison des temps passé, présent et futur en périnatalité

Les membres des groupes de recherche de la SIPFP et de la STFPIF présentent leurs travaux de l’année 

Avec : Marie Laure Royer, Paola Aburto Brom, Laure Aquin, Elisabeth Darchis, Audrey Diaz, Marthe Barraco et Perrine Sablayrolles

Ce temps est suivi par l’AG de la SIPFP de 17H à 18H 

Rencontre conférence SIPFP du 22 juin 2020 de 14H a 15H sur ZOOM

La vulnérabilité familiale en périnatalité, sa nécessité et ses aléas

Avant son AG, la SIPFP a organisé un temps d’une heure de conférences avec Paola Aburto, Elisabeth Darchis, Audrey Diaz, Marie-Luce Nauleau, Marie-Laure Royer, Perrine Sablayrolles, afin de présenter les travaux du groupe de recherche animé par E. Darchis. Cet exposé sur « La vulnérabilité familiale en périnatalité, sa nécessité et ses aléas » a fait l’objet d’une publication collective dans le numéro d’automne du Divan Familial N° 45 (In Press). Nous invitons les membres à lire ce numero

Petit Résumé de la conférence  

La vulnérabilité est souvent vue à tort comme une entrave, un élément délétère. En périnatalité, elle est mise au cœur du processus dynamique à l’œuvre dans la construction d’une famille. Elle favorise la crise psychique nécessaire avec le travail de régression et de transformations au cours de la grossesse et après la naissance.

L’absence de traitement par la famille de ses vulnérabilités majeures conduit à des organisations familiales plus souffrantes qui sont illustrées à travers plusieurs situations cliniques. Les institutions et les professionnels formés à l’écoute familiale périnatale apparaissent indispensables pour accompagner ces familles en leur permettant de réaménager l’héritage transgénérationnel pour accueillir le bébé.

 

Déroulement de la conférence sur le thème vulnérabilité et périnatalité

Elisabeth Darchis : Ouverture

Marie Laure Royer : Introduction sur le processus normal de la vulnérabilité en périnatalité et sur ses souffrances à accompagner

Perrine Sablayrolles : Clinique d’une vulnérabilité transitoire

Marie Luce Nauleau  et Audrey Diaz: Un délire de jalousie en périnatalité

Elisabeth Darchis : Vulnérabilité dans le groupe thérapeutique : un éprouvé de froid

Paola Aburto : Pour conclure: soins psychiques familiaux en périnatalité

Questions débats

Commentaires et débats

Les participants remercient et posent l’importance de poursuivre cette dynamique de présentations où l’on continue de partager nos réflexions autour de la périnatalité familiale.

  • Pierre Benghozi fait un retour positif sur ce condensé de la conférence de tout ce qui porte sur la périnatalité. Il note l’articulation théorique et clinique, les emboitements entre les niveaux individuels, conjugaux, familiaux. Lien avec le concept de « maillage » que Benghozi a conceptualisé il y a de nombreuses années. Il propose deux références : 1) l’anamorphose en périnatalité qui aborde des transformations dans des approches transcontenantes en rapport avec les impasses de la transmission. Cela illustre aussi la notion de crise en la mettant en lien avec les capacités contenantes du maillage, c’est-à-dire la malléabilité. 2) il renvoit a la vidéo sur le scénario conceptionnel et pré-conceptionnel (cf youtube)

Il insiste sur la différence entre la crise et la catastrophe. Dans quelles mesures, les différents temps cliniques vont nous permettre de penser ces niveaux de vulnérabilités. L’exemple de la présentation sur la jalousie pose bien la limite de la crise et de la catastrophe. Le bébé devient enjeu du groupe familial avec tout ce que le bébé est amené à apporter. La place du père est à nommer de façon plus précise : dans le 1er cas clinique, il est nommé « compagnon ». De façon symbolique, il est important de voir le statut et la place légale dans le couple. Est-ce que le couple est marié ? Est-ce que l’enfant est reconnu. De nombreux professionnels délaissent ces questions importantes. Il n’est pas non plus négligeable de savoir la place occupée par l’enfant dans cette organisation, savoir si la famille a validé cette grossesse, la place des croyances, etc.

Nous partageons sur l’importance de toutes ces informations qui donnent de la place à l’enfant ; place à situer aussi dans la généalogie : est-ce un premier ou deuxième enfant…, en écho avec la fratrie des parents, etc.

 

Florence Baruch prolonge le propos de Paola Aburto, en soulignant l’importance de valoriser le plan 2005-2007 où la groupalité de soignant et de pensée est à l’œuvre. Il est questionné également cette fécondabilité du couple (présentation clinique autour de la jalousie) avec la venue de ce deuxième enfant et aussi autour de cet enfant symptôme. Il n’a pas été parlé suffisamment dans cet exposé de la dimension transférentiel et contre transférentiel

Nous soulignons que cette dimension sera bien présente dans l’article chez le psychanalyste au plus prés de ses éprouvés contre transférentiels.

 

  • Marthe Barraco relève l’importance de définir le cadre dans lequel ces présentations cliniques ont été faites. Il n’a en effet pas été évoqué oralement si cela se situait en crèche, CMP, etc..

Ceci figure en revanche dans l’article, mais nous n’avons pas eu le temps lors de cette conférence de nous y attarder…

Marthe souligne aussi la sensibilité du propos d’E. Darchis autour de l’importance des ressentis sensoriels avec l’intérêt et la nécessité de poursuivre cette voie à explorer davantage.

Marthe évoque la vocation d’un prochain numéro de Dialogue sur le thème : « Du conjugal au parental ».

 

  • Questionnements et discussion autour des thérapies familiales qui prennent prendre le pas sur des suivis mère/enfant. Sur quoi cela s’appuie-t-il ?

 

  • Remarques de plusieurs personnes présentes autour de la lenteur voir de l’oubli encore de la dimension familiale dans les journées et colloques qui restent encore souvent centrés sur la dyade mère/bébé.
  • Florence Baruch évoque notamment les journées comme celle de Gaillac où le père est à présent introduit que ce soit dans les thèmes de colloques mais aussi dans les scénettes. Cf. courrier de Florence Baruch aux organisateurs du colloque de Béziers sur le thème « Où en es la famille ? » sur l’absence de familialiste dans les intervenants.